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JX Paulin, l’entrepreneur qui ne s’arrête jamais avec MySimax

Entreprendre en Chine ressemble souvent à un nouvel Eldorado. Mais pendant la course de l’or, la concurrence était vraiment exacerbée et il fallait être particulièrement persévérant pour sortir du lot. JX Paulin, entrepreneur en Chine le sait fort bien. Après avoir créé une première société employant plus de 200 personnes aujourd’hui, il se lance dans un nouveau défi. Voici son interview. Bonne lecture à toutes et à tous et merci à JX Paulin pour son témoignage.

JX Paulin : ses activités aujourd’hui

J’ai créé DBX International à Shanghai il y a plus de 10 ans. DBX est le leader français des sociétés Design&Building en Chine. Nous prenons en charge la décoration et l’aménagement intérieur pour les bureaux d’entreprise.  Nous employons plus de 200 personnes entre Shanghai, Paris et Orlando.

V1 (2)Mais mes activités ne s’arrêtent pas là puisque j’ai récemment développé la marque MySimax, spécialisée dans le multimédia tactile. Cette marque est destinée aux marchés émergents et essentiellement tournée vers l’Afrique.

Vous allez commencer le récit de votre aventure entrepreneuriale. Si vous deviez le publier, quel serait le titre de l’ouvrage ?

Cela serait surement l’un de mes principes de vie et surtout professionnel : « Avancer et ne jamais s’arrêter ! ». C’est ce qui a guidé mon parcours et m’a emmené là où je suis aujourd’hui.

Racontez-nous une anecdote qui vous a amené à entreprendre

Au-delà de ce qui m’a emmené à entreprendre, c’est mon arrivé sur le marché chinois qui est singulière. Je suis allé une première fois à Shanghai, en 1994, pour une simple visite destinée à en apprendre plus sur la médecine chinoise. J’ai été totalement séduit par le potentiel et la vision des chinois. Un court aller-retour en France et je me suis installé définitivement à Shanghai.

« Mais que vas-tu faire dans ce pays pauvre. Il n’y a aucun potentiel, reste en France, l’avenir nous appartient ici ! ». Voilà ce que je pouvais entendre quand j’ai fait ce choix. Vingt ans plus tard, et après avoir été porté par l’ambition et le dynamisme de ce marché au point de devenir entrepreneur quelques années après mon arrivée, je sais que j’ai fait le bon choix.

Une aventure n’est pas sans péripéties et rebondissements. Quels ont été les difficultés ou problèmes auxquels vous avez fait face ?

Tout le monde est envieux du marché chinois parce qu’il offre des perspectives de croissance extraordinaire. Mais le revers de la médaille, c’est que la concurrence y est exacerbée, il faut se battre tous les jours contre des milliers de concurrents.

Deuxième point, il a fallu faire face à certaines barrières culturelles. L’adaptation à ce nouvel environnement demande des efforts. Surtout, en temps qu’étranger, on est perçu différemment, les interlocuteurs sont parfois moins « réglos » ou nous font tout simplement moins confiance.

Quelles décisions avez-vous prises ? Comment avez-vous résolu ces problèmes ?

Pour ce qui est de la concurrence, il faut faire en sorte d’avoir toujours un temps d’avance. J’ai toujours essayé de m’entourer de gens compétents bien sûr, mais aussi visionnaires, qui avaient l’ambition de créer des choses nouvelles, qui nous placeraient en avance sur tout le monde.

Pour les barrières culturelles, j’ai eu la chance de devenir un entrepreneur en Chine après avoir travaillé 10 ans dans des secteurs et activités différentes: hospitalité, trading, conseil…cela m’a non seulement permis de me forger des connaissances assez vastes, mais aussi un bon réseau d’amis. Ce qui ne m’a pas empêché d’avoir ma part d’embuches, mais m’a aidé à les surmonter et surtout à les anticiper.

Et maintenant, êtes-vous accompli ? Qu’est-ce qui vous épanouit aujourd’hui dans votre aventure entrepreneuriale ?

L’engagement envers les clients en premier lieu. La satisfaction du travail bien fait et la volonté d’augmenter le potentiel de nos équipes.  Mon autre motivation importante a été l’amélioration du niveau de vie des gens qui travaillent chez DBX. Lorsque vous voyez l’impact direct que votre leadership a sur la vie d’autrui, au sens propre du terme, cela change votre vision de l’entrepreneuriat. Vos motivations ne sont plus seulement économiques, elles sont aussi sociales.

Bien sûr, certaines de mes réussites m’ont également amené une réelle fierté. Se retrouver à l’Elysée avec des personnalités telles que les CEO d’Alibaba, de Dassault, de Cathay Group et autres a été un honneur, ainsi que recevoir une poignée de main du Président français. Ce sont des moments que j’ai savourés tout particulièrement.

Quels sont les 3 éléments indispensables aujourd’hui selon vous pour entreprendre ?

Le premier élément doit être une forte volonté de professionnalisme. Aimer le travail bien fait. C’est d’abord une base de respect pour le client, sans lequel vous ne survivrez pas beaucoup, mais c’est surtout un état d’esprit à cultiver au plus profond de soi. Si ce n’est pas cette volonté qui vous guide tous les jours, vous n’êtes pas fait pour entreprendre.

Les deux autres points sont plus personnels. Personnellement, je pense que l’Audace est un élément indispensable. Etre entrepreneur, c’est être un peu visionnaire et donc c’est oser aller sur des domaines où les autres ne sont pas allés. C’est l’audace qui m’a amené en Chine il y a plus de 20 ans et c’est ce qui me pousse à me tourner vers le continent Africain aujourd’hui.

Enfin, la responsabilité sociale. Etre chef d’entreprise pour moi, c’est également  diriger un certain nombre de personnes. Que l’on le veuille ou non, on devient une part importante de leur vie.

Quels sont les conseils pratiques que vous donneriez à un nouvel entrepreneur en Chine ?

Avec mon statut de « vétéran », je suis souvent sollicité par la Chambre de Commerce afin de rencontrer leurs clients et leur donner mes conseils sur leur stratégie d’entrée sur le marché Chinois.

En général, mes 3 premiers conseils sont les suivants :

  1. Renseignez-vous bien, surtout sur le terrain. Ne venez pas avec des préjugés.
  2. Soyez audacieux. Ne cherchez pas à reproduire votre business model français. Il ne marchera. Soyez inventif.
  3. Soyez respectueux. La Chine n’est pas une colonie.

Si vous n’aviez qu’un seul conseil à retenir de votre aventure entrepreneuriale, lequel serait-il ?

Comme je l’ai déjà évoqué, je suis un fervent défenseur de l’initiative et de l’audace. Je me contenterai de répéter ce slogan : «  Avancer et ne jamais s’arrêter ».

Le profil Google+, LinkedIn et Twitter de JX Paulin.

Si vous souhaitez vous aussi répondre à une interview, je vous invite à cliquer ici.

Par Jérôme HOARAU

Jérôme Hoarau est conférencier en soft skills (Jerome-Hoarau.com) et est co-organisateur du championnat de France officiel de Lecture Rapide et de Mind Mapping. Il a obtenu plusieurs titres de sport du cerveau tels que :
- Champion du monde de Mind Mapping 2018
- Champion du Royaume-Uni de Mind Mapping 2019
- Vice-champion du Royaume-Uni en Lecture Rapide 2019
Il est le co-auteur des livres "Les Gentils aussi méritent de réussir" (Alisio) et de "Soft Skills (Dunod). Il a également co-fondé le site PassiondApprendre.com.

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