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Les business qui marchent au Québec

Comme vous l’avez remarqué lors de mes précédents articles, j’ai eu la chance de travailler au Québec. Se fut une expérience très enrichissante et j’ai pu découvrir une nouvelle vision de l’entrepreneuriat et de nouvelles perspectives d’affaires.

Aujourd’hui j’aimerais faire un article sur ce qui marche et qui marchera au Québec en matière d’entrepreneuriat et de business, comme j’ai pu le faire sur la France sur cet article.

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Le repreneuriat est promis à un grand avenir

J’ai pu trouver cet article fort intéressant sur la reprise d’entreprises au Québec. Il s’agit d’un article du blog du SAJE (pour rappel, j’ai interviewé le responsable de Succès-Relève du SAJE sur Pourquoi entreprendre).

Les entrepreneurs créateurs d’entreprises au Québec lors de la révolution tranquille vont bientôt devoir prendre leur retraite. Or il existe un gros déficit de repreneurs pour que leurs entreprises puissent continuer d’exister. C’est pourquoi ce marché du repreneuriat deviendra rapidement un enjeu majeur et donc offrira de nombreuses opportunités aux potentiels repreneurs. Et comme le dit Sylvain Martin lors de son interview :

On ne parle pas assez de la reprise d’entreprise. Or les baby-boomers qui ont créé leur société ne pourront plus continuer d’exercer et devront se retirer de leur activité. La Fondation de l’Entrepreneurship parle de 35% des propriétaires qui devront quitter leur entreprise d’ici quelques années ce qui équivaut à 100 000 entreprises. La FCEI parle de 71% des propriétaires, ce qui équivaut à 200 000 entreprises. Le MDEIE, plus récemment, parle de 55 000 propriétaires qui vont vendre et qui ne trouveront pas de repreneurs. Sachant qu’une PME au Québec génère environs 5 emplois, cela fait entre 200 000 et 1 millions d’emplois en jeu dans les prochaines années. Créer sa boite c’est bien, cela crée en moyenne 2 emplois. Mais en acheter une c’est sauver 5 emplois. Alors il s’agit du patrimoine économique et social québécois qui est en jeu. Acheter une petite entreprise, ce n’est pas réservé à des élites financières, il y a de tous les profils d’acheteurs. Et certains entrepreneurs sont meilleurs en tant que repreneurs.

Les micro-brasseries font fureur

Le Québec assiste à une décadence des grosses firmes de brasserie au profit des micro-brasseries, beaucoup plus conviviales. Pour quelles raisons ?

Le marché de l’alcool est contrôlé par un organisme d’État : La SAQ (Société des Alcools du Québec). Cette société contrôle les prix des boissons alcoolisées, et notamment le prix des bières. C’est ainsi que même les bières de moins bonne qualité faites en grande quantité et de manière industrielle sont au même prix que les bières plus artisanales et de meilleure qualité, celles des micro-brasseires. Le rapport qualité-prix est donc très favorable aux micro-brasseries.

De plus, les micro-brasseries créent des ambiances très conviviales et fidélisent donc les consommateurs (avec des produits variés et de qualité).

Enfin, les micro-brasseries entrent dans un système plus « DD » (développement durable) avec un cycle de production plus respectueux environnementalement parlant (avec des produits de terroir) et au niveau social car ont des tailles beaucoup plus humaines.

Une nature et un climat particulier propice au tourisme

Le Québec a une réputation de pays du froid et ce n’est pas qu’une réputation ! Il peut faire très « frette » comme ils disent 😉

Cependant, le fait que la province canadienne soit couverte de neige une bonne partie de l’année fait tout son charme. En effet, on ne fait pas les mêmes activités en été qu’en hiver. En été, ce sont les sports en plein air tels que la randonnée, le vélo ou le kayak qui font fureur. Du coup, les spots touristiques et les parcs nationaux sont pris d’assaut à ces moments de l’année. Le Québec a une nature florissante et sait la mettre en valeur.

Qu’en est-il pendant l’hiver ?

Et bien ce sont les sports d’hiver ! Ski, raquettes, patins à glace, traineaux à chiens, moto neige et j’en passe font partie des nombreuses activités qui boostent le secteur touristique. Une même région peut être opérationnelle « touristiquement » tout au long de l’année, ce qui fait du secteur touristique une valeur sûre au Québec. D’autant plus que le nombre de touristes étrangers ne cesse de croitre…

Les nouvelles technologies

Le Québec mise sur les technologies d’avenir pour pouvoir faire face aux défis futurs. On peut noter des avancées en matière de gestion et de traitement des ressources minières comme avec RioTintoAlcan dans le domaine de l’aluminium par exemple qui investit beaucoup dans l’optimisation énergétique, dans la recherche et dans la gestion de projet de développement local au Québec et ailleurs dans le monde.

Sherbrooke, ville dans laquelle j’ai étudiée, est une ville d’innovation en développement durable notamment comme le montre ce site.

Une région propice à l’entrepreneuriat

Même si une étude montre que le Québec est la province la moins avancée en terme d’entrepreneurship par rapport au reste du Canada, j’y ai senti un esprit beaucoup plus entreprenant qu’ici en France. Les étudiants sont beaucoup plus investis dans les associations et les québécois sont beaucoup plus focalisés sur l’expérience que sur les diplômes (contrairement à chez nous).

Entreprendre au Québec est vraiment tentant…

Sources :

  • http://www.gouv.qc.ca/portail/quebec/pgs/commun/portrait/economie/?lang=fr
  • http://www.stat.gouv.qc.ca/publications/regions/PDF/panorama2010.pdf
  • http://stat.gouv.qc.ca/publications/referenc/pdf2010/QCM2010_fr.pdf

Par Jérôme HOARAU

Jérôme Hoarau est conférencier en soft skills (Jerome-Hoarau.com) et est co-organisateur du championnat de France officiel de Lecture Rapide et de Mind Mapping. Il a obtenu plusieurs titres de sport du cerveau tels que :
- Champion du monde de Mind Mapping 2018
- Champion du Royaume-Uni de Mind Mapping 2019
- Vice-champion du Royaume-Uni en Lecture Rapide 2019
Il est le co-auteur des livres "Les Gentils aussi méritent de réussir" (Alisio) et de "Soft Skills (Dunod). Il a également co-fondé le site PassiondApprendre.com.

10 réponses sur « Les business qui marchent au Québec »

Je suis actuellement à Montreal et j’avoue que cette dynamique d’entrepreneurship se ressent très fortement, c’est un cadre très agréable pour entreprendre.

Article très intéressant.
Quelles sont les opportunités pour un français au québec? Je veux dire est-ce facile de venir s’installer pour entreprendre?

Excellent billet, le sujet m’intéresse justement beaucoup. Je pense qu’on peut réussir au Québec avec beaucoup de motivations et un peu d’argent à investir. Je pense que l’adaptation est plus aisé au Québec pour un français que dans un pays anglophone notamment du fait qu’il n’y ait pas la barrière de la langue entre autres 😉

J’adore toujours savoir ce qu’il se passe ailleurs que dans mon monde. Ton article est très intéressant!

Bonjour,

En tant que Québecois, j’ai trouvé pertinent de donner mon avis par rapport à cet article qui sois dit en passant, est très intéressant.

Premièrement, tu parles d’un esprit d’entrepreuneurship au Québec. Comme tu l’as dis, le Québec est la province canadienne où l’entrepreneurship est le moins développé. Là encore, je te rejoins au sens où un certain courant d’entreprenariat se développe, mais il reste encore beaucoup à faire pour notre province si l’on veut s’améliorer. Beaucoup de mesure d’organisme (gouvernementale, pour la plupart) pousse présentement pour changer cette aspect de notre culture, si l’on peut appeler cela comme ça.

Où es-tu aller exactement, seulement à Sherbrook?

Deuxièmement, juste pour ajouté une valeur ajouté à ton article, il serait intéressant d’ajouter dans les technologies des compagnies comme Bombardier (fabriquant d’avion, de train, motoneige ect.) et d’ubisoft Montréal qui oeuvre dans le domaine des jeux videos.

Finalement, j’ai resté assez surpris de voir qu’en France, le niveau d’entrepreneurship est plus bas qu’au Québec. Est-ce qu’il y a des raisons en particulier qui ont fait en sorte que l’etreprenariat en France est en déclin?

Bien amicalement,

Jean-Samuel

Très intéressant de voir ce qui se passe ailleurs et d’avoir le point de vue d’autochtones sur le sujet.

Pour répondre à Jean-Samuel, je pense que c’est l’éducation française qui délaisse quelque peu l’entreprenariat pour mettre en avant le salariat qui semble offrir sécurité d’emploi et 0 prise de risque..
Cependant avec la crise j’ai l’impression que l’entreprenariat français reprend du poil de la bête.

Merci pour tous vos commentaires ! 🙂
@Johann : je suis d’accord, j’ai senti cela même au niveau universitaire

@Pierre-Yvan : Contrairement à ce que l’on peut croire, la France est un des pays au monde où l’on aide le plus les entrepreneurs. Il est donc plus facile au départ, si on arrive à bien ficeler son dossier, de créer son activité.
Cependant les taxes peuvent refroidir l’entrepreneuriat. Après il y a tout un aspect culturel qui joue également.

@PEL : En effet, le fait que le Québec soit francophone est un point qui facilite son intégration à la société.

@Sam : Merci 🙂

@Jean-Samuel D: merci pour ton commentaire constructif.
L’entrepreneuriat en France est encore peut développé car nous avons eu une forte culture du service public à un moment donné. Et donc, la voie royale auparavant était de travailler dans le public.
Il y a également un problème par rapport à notre rapport à l’argent qui est un sujet sensible voir tabou…

je ne doute pas que le canada soit un pays avec tout son charme l’hiver. Moi qui suis un fan des pays froids, je trouve ce pays magnifique.
L’hiver est un moment magique pour voir des animaux, des aurores boreales…

Bonjour tout le monde,
Je suis architecte tunisien et je compte immigrer au Québec et y vivre avec ma petite famille, je suis encore hésitant entre procéder aux démarches d’équivalence de mon diplôme d’architecture ou entamer le monde de l’entreprenariat et travailler pour mon propre affaire

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