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Le repreneuriat : un entrepreneuriat plein de challenges

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Lors d’un de mes tous premiers articles, nous avons pu voir que l’on parle d’un entrepreneur toute personne qui s’engage dans un projet qui lui tient à cœur. Bien sûr, le créateur d’entreprise est un entrepreneur car il s’engage dans son projet de création de société, car il dispose de solides connaissances manageuriales, que ce soit parce qu´il détient un DCG ou un diplôme de marketing, mais aussi car il a des de bonnes idées et une grosse connaissance dans un marché précis. Cependant, on parle encore trop peu de ses entrepreneurs qui “reprennent” des entreprises : les repreneurs.

Tout d’abord, quelle définition pouvons-nous donner à repreneur ?

“Qui prend en charge la gestion d’une entreprise en difficulté” (définition de Linternaute)

Je trouve cette définition quelque peu réductrice, car le repreneuriat peut exister dans d’autres circonstances bien plus confortables et positives :

– la reprise d’une entreprise familiale

– la reprise d’une entreprise dont le gérant souhaite prendre sa retraite (une vague de cessions d’entreprises va s’effectuer suite aux départs à la retraite des baby-boomers créateur d’entreprises en France et au Québec)

– le revente d’une startup à un plus gros groupe (faisant souvent l’objet d’une bonne plus value pour les fondateurs de la startup)

Dans ces cas, les entreprises cédées sont dans d’excellentes conditions commerciales, financières ou humaines. Le repreneur commence sont activité avec une certaine sérénité et l’ancien propriétaire récolte les fruits de son travail de longue haleine.

 

Dans le cas de reprise d’une entreprise en difficulté, le repreneur serait en quelque sorte le “sauveur” d’une entreprise menacée. Le repreneuriat dans ce cas particulier serait par conséquent l’acte de sauver une entreprise en difficulté en la reprenant en main.

Ainsi, le repreneuriat permet donc :

  • de sauver une entreprise en difficulté (comme c’est souvent le cas) et donc de sauver des emplois
  • de se rechallenger en reprenant en main un projet qui est malmené et donc ayant beaucoup de défis à relever 😉
  • de perpétuer un tissu économique (triangle client, entreprise, fournisseur) déjà établi, voir de l’améliorer
  • d’entreprendre sans passer par les étapes de la création qui peuvent ennuyer certains (déposition du statut, paperasserie administrative, …) ==> dans ce cas, le repreneur choisit le métier de chef d’entreprise sans passer par celui de créateur d’entreprise (sachant qu’un créateur d’entreprise peut ne jamais connaitre le métier de chef d’entreprise)

Ce sont donc les aspects positifs de ce type d’entrepreneuriat. Cependant, le repreneuriat comporte des risques et des pièges (comme le montre entre autre cet article) :

  • Faire attention de racheter l’entreprise à son prix juste et pas à un prix sur-évalué compte tenu des difficultés à gérer et surmonter dans le cas d’une reprise d’entreprise en difficulté
  • Gérer la transition de l’entreprise en interne afin de conserver une cohérence dans l’équipe existante (et donc déjà formée)

Je vous conseille de lire les témoignages du lien suivant pour avoir un bon retour d’expérience sur le sujet. Par exemple, François Balsan explique ce qu’il a fait avant d’effectuer la reprise de sa future société AVANTGARDE. Sur Pourquoi entreprendre, nous avons pu interviewer Alain Mevellec de Myfacture qui a eu une expérience de revente d’entreprise. Mais cette fois-ci i l s’agit d’une start-up pour effectuer une opération financière avec plus value, et non pas d’une entreprise en difficulté à revendre d’urgence. Je vous conseille d’ailleurs de lire son blog personnel pour profiter de ses retour d’expérience.

Comme tout type d’entrepreneuriat, le repreneuriat comporte des avantages et des inconvénients. Cependant l’entrepreneur dans cette situation fait face dès le tout début à de nombreuses difficultés qu’il doit gérer dans un laps de temps restreint.  C’est la raison pour laquelle le repreneuriat est un entrepreneuriat rempli de challenges et est une aventure excitante !

Et vous seriez-vous prêt à relever le défi de reprendre et pousser aux sommets une entreprise en difficulté ?

Par Jérôme HOARAU

Jérôme Hoarau est conférencier en soft skills (Jerome-Hoarau.com) et est co-organisateur du championnat de France officiel de Lecture Rapide et de Mind Mapping. Il a obtenu plusieurs titres de sport du cerveau tels que :
- Champion du monde de Mind Mapping 2018
- Champion du Royaume-Uni de Mind Mapping 2019
- Vice-champion du Royaume-Uni en Lecture Rapide 2019
Il est le co-auteur des livres "Les Gentils aussi méritent de réussir" (Alisio) et de "Soft Skills (Dunod). Il a également co-fondé le site PassiondApprendre.com.

2 réponses sur « Le repreneuriat : un entrepreneuriat plein de challenges »

Votre article très intéressant et en le parcourant j’ai appris beaucoup de choses sur le dur métier d’entrepreneur.
J’ai particulièrement apprécié les témoignages de François.

Merci pour votre commentaire. Je viens d’apporter quelques modifications à l’article car mon point de vue sur le repreneuriat a évolué pour devenir plus nuancé : la reprise d’entreprise ne concerne pas uniquement les entreprises en difficulté mais aussi des entreprises en très bonne santé dans le cadre d’une vente de startup à un plus grand groupe par exemple, ou dans le cas de la cession d’activité d’un chef d’entreprise qui souhaite prendre sa retraite.

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