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QUELLES STRATEGIES ADOPTER POUR PASSER D’UN EMPLOI SALARIE A L’ENTREPRENEURIAT ?

Voici un article extrait de Soft Skills Magazine (issu de l’interview de l’entrepreneur Nassim Amisse)

Prendre la décision de quitter son emploi, bien rémunéré de surcroit, pour devenir entrepreneur,  demande une sortie de sa zone de confort courageuse : trouver des stratégies d’organisation se révèle alors être la clé salvatrice de cette transition.

Quelles stratégies mettre en place pour que cette transition se passe du mieux possible ?

Nassim a utilisé les conseils très avisés contenus dans le livre « Miracle Morning » (Hal Elrod) : se créer une routine matinale avec un réveil tôt pour nourrir son mental et la pratique d’activités comme  la lecture, le sport, l’écoute de podcasts de motivation, de vidéos inspirantes.

Le but étant de prendre du temps pour soi et se préparer dans les meilleures conditions à affronter sa journée.

Cela demande de la discipline et du courage, sans aucune notion de sacrifices, car tout est fait dans le plaisir, le calme et la paix.

« Quand mes enfants se réveillent, ma journée est déjà bien entamée; en fait je commence ma journée par une pause ».

Ce qui a fonctionné pour lui, c’est d’adapter cette routine, surtout pendant la phase de transition avec son emploi salarié, en faisant une partie le matin et une autre le soir avant de se coucher.

L’essentiel est de trouver du temps pour soi, pour se nourrir physiquement, mentalement et avoir cette motivation sur la durée.

« C’est une erreur de penser que tout est une histoire de techniques, d’outils ».

Quelque que soit le projet dans lequel on s’engage, ce qui prime c’est d’avoir de la clarté et de la motivation, et le reste suit naturellement.

Mais sans un mental robuste, toutes les techniques ne marcheront pas ou ne dureront pas.

Quelles sont les astuces pour arriver à booster sa motivation quand on se retrouve seul face à soi-même ?

En travaillant pendant 10 ans en stratégie d’entreprise, il a réalisé qu’avoir une clarté, une vision et une stratégie, ce n’était pas difficile.

Il suffit d’avoir un papier sous la main, de se poser les bonnes questions : Idéalement , qu’est-ce que j’ai envie de faire dans quelques années ? Et comment structurer ça ?

On peut dessiner une pyramide et écrire ce qu’on veut atteindre tout en haut; noter ensuite tout ce qui doit être mis en place, en partant du bas, pour arriver tout en haut : cela demande un découpage de notre objectif en petites actions concrètes.

Il existe une pléthore de livres, d’articles et d’outils pouvant apporter une aide efficace pour y parvenir: c’est donc facile à faire, encore faut-il le faire de façon régulière.

L’idée est d’avoir un seul objectif, qu’on scinde en plusieurs sous-objectifs qui vont converger dans le même sens.

On peut atteindre un même objectif, en parcourant un chemin différent, car chaque personne le fera selon son ressenti, l’intérêt est d’adapter l’outil à soi pour atteindre son objectif.

Ce processus doit être refait régulièrement, car nos objectifs peuvent s’affiner, voire évoluer en cours de route, ce qui permettra de grandir en clarté.

Nassim conseille de faire un point mensuellement, pour percevoir si on dévie par rapport à ce qu’on avait planifié, si on est toujours en phase avec tout ça.

Pour la motivation, utiliser des affirmations positives, regarder des vidéos et écouter des podcasts sont des activités qui fonctionnent réellement, à condition de les appliquer sur la durée, car le cerveau intègre les choses avec le temps, et ça finit par laisser une empreinte sur l’ADN.

La persévérance est une compétence à cultiver, en regard de tout cela, car une action répétée dans le temps est un des secrets de la réussite: c’est une forme de programmation de soi-même, comme la méthode V.I.P.E.R créée par Jérôme Hoarau.

Quels outils et habitudes Nassim a-t-il mis en place pour rester organisé et efficace au quotidien ?

L’élément essentiel a été une croyance dans le pouvoir des petites habitudes qui vont produire un effet à moyen et long terme.

Deux livres l’ont inspiré en ce sens :

« The one Thing » de Gary Keller et Jay Papasan

Et « L’effet cumulé » de Darren Hardy

Une idée pour persévérer dans la mise en place de ces petites habitudes est de créer un tableau où on va cocher chaque jour l’action faite, ce qui engendre la satisfaction de voir qu’on avance positivement, et amplifie encore la motivation pour continuer à le faire.

Une de ces habitudes pour Nassim a été de déléguer des tâches qu’il n’était pas indispensable qu’il fasse lui-même. Cela n’a pas été facile, car la tendance est de faire les choses qu’on maîtrise bien, et éviter tout ce qui  met mal à l’aise et demande de sortir de sa zone de confort, alors que c’est capital pour son business. Mais quand on se retrouve livré à soi-même, avoir une autre personne avec une autre vision, qu’on va pouvoir former pour soutenir son travail, est très valorisant.

Quel est le fonctionnement typique de la journée de cet entrepreneur, quels sont ses grands axes ?

Sa journée type commence à 5H du matin, avec sa routine matinale, il enchaine par un travail sur du contenu à publier, car c’est le moment où ses idées doivent être claires et fraîches;  et après s’être occupé des enfants pour les emmener à l’école, il consacre sa matinée à son business.

L’après-midi est pour lui un temps dédié aux projets confiés par certains clients, ou un moment consacré à la prospection afin d’attirer de nouveaux clients.

Cette structure est très aidante mais pourrait se révéler aliénante si on ne sait pas faire preuve de souplesse dans son organisation.

Lorsqu’un cadre est posé, et que des imprévus surviennent, il est plus facile de faire un écart et de revenir ensuite à son habitude acquise.

Mais sans cadre, il est aisé de partir dans tous les sens, et perdre le focus.

Il a appris ces leçons en autodidacte chez lui, et a appris aussi à déléguer comme il le faisait naturellement en entreprise.

La délégation dans une journée bien remplie revêt aussi une dimension humaine, car on forme la personne à qui on délègue des tâches, et on l’aide à grandir.

« Tout peut être délégué, il faut juste pouvoir se le permettre ». Que ce soit des tâches stratégiques ou pas, pour gagner en productivité, et en valeur ajoutée.

Il préfère quant à lui se concentrer là où il a le plus de valeur, à savoir le pilotage : avoir la vision, s’assurer que les bonnes actions évoluent harmonieusement de tous côtés pour l’atteinte de ses objectifs.

Les projets sont insérés dans sa pyramide d’objectifs, et il les découpe en actions réparties sur le mois, trimestre en cours, et délègue certaines tâches avec un timing prédéfini.

«Je ne traite jamais les gens comme des exécutants, j’essaie de les responsabiliser au maximum, pour qu’ils se développent et m’apportent aussi beaucoup en retour  »

POINTS A RETENIR

qBien clarifier ses objectifs : pour l’année, le trimestre, le mois, la semaine, et définir les        tâches spécifiques pour savoir exactement ce qu’on doit faire

qNourrir sa motivation au quotidien par le biais d’un rituel matinal, de podcasts, de vidéos inspirantes.

qAvoir cet état d’esprit de délégation : ne pas toujours se positionner en super héros mais plutôt en chef d’orchestre qui va réussir à déléguer et faire grandir les gens , en mode Leader, en leur permettant d’évoluer grâce au projet.

qGérer son temps, en adoptant une attitude souple, pour faire face aux éventuels imprévus.

qNe pas se mettre de pression inutile, se souvenir qu’on est des êtres humains et qu’on doit faire le maximum pour mener la vie que l’on souhaite.

 

A propos de l’auteur, Nassim Amisse

Entrepreneur indépendant chez Nassim-Amisse.com, Père de famille de 36 ans, Nassim a quitté le milieu de l’entreprise pour se lancer dans une carrière de blogueur et consultant à temps plein.

Il est le fondateur de bossecheztoi.com, un site où il partage toutes les meilleures pratiques pour faire du télétravail, de chez soi.

Par Jérôme HOARAU

Jérôme Hoarau est conférencier en soft skills (Jerome-Hoarau.com) et est co-organisateur du championnat de France officiel de Lecture Rapide et de Mind Mapping. Il a obtenu plusieurs titres de sport du cerveau tels que :
- Champion du monde de Mind Mapping 2018
- Champion du Royaume-Uni de Mind Mapping 2019
- Vice-champion du Royaume-Uni en Lecture Rapide 2019
Il est le co-auteur des livres "Les Gentils aussi méritent de réussir" (Alisio) et de "Soft Skills (Dunod). Il a également co-fondé le site PassiondApprendre.com.

11 réponses sur « QUELLES STRATEGIES ADOPTER POUR PASSER D’UN EMPLOI SALARIE A L’ENTREPRENEURIAT ? »

 Superbe video. Simple et efficace. De quoi remotiver quand on se pose des questions 🙂
Merci

Bien sûr, tout ça parait évident: les jeunes filles ont raison de croire qu’elles deviendront des super stars à force de prendre des cours de chant et de regarder The Voice.

Merci de partager avec nous ta vision des choses. Cette vidéo m’a fait réfléchir et m’a aidé à poser les bons mots sur ce merveilleux esprit qu’est l’esprit entrepreneurial ! Ton dynamisme est très contagieux, à tel point que j’ai déjà partagé cette vidéo avec plusieurs amis. Je l’ai également enregistrée afin de pouvoir m’en servir pour mes études qui débuteront début septembre, au sein d’un bachelor en commerce sur 4 ans, suivi d’un MSi en entrepreneuriat !
Très bonne continuation 🙂 !!!

Merci beaucoup Julie pour ce commentaire extrêmement encourageant !

Je suis heureux que la vidéo ait atteint un des objectifs qui était d’inspirer les personnes qui la regardent. J’espère pouvoir continuer à en faire autant par la suite.Bonne continuation à toi également.

Bonjour Jérôme, 

Oui, tu as raison, c’est en entreprenant qu’on devient entrepreneur mais pas n’importe comment. La majorité des gens vont vouloir directement créer leur entreprise en croyant avoir des clients, avoir une part du marché, avoir un bon site Internet, etc. 

Mais si vous ne validez pas votre idée, ça ne sert strictement à rien. 
c’est très bien d’avoir des projets mais vous devez commence par le valider. 

Le meilleur des conseil est de commencer par quelque chose que vous aimez et qui vous passionne et de créer un petit projet. Ne cherchez pas à devenir riche ou quoi ce soit, faites vous juste une expérience. Et ensuite vous verrez bien si vous pouvez ou non créez une entreprise. 

Bon courage à tous !

Je suis d’accord avec cette approche. Je suis contre le fait de créer une entreprise avec la seule finalité de faire du cash. Je pense que le fait de vouloir s’éclater et apporter de la valeur ajoutée aux autres doit être l’enjeu principal pour se lancer, plutôt que la finalité financière.

Bonjour Jérôme,

 

C’est une bonne vision de mettre en avant les compétences.
Cependant je ne suis pas certain qu’elles puissent, à elles seules, faire
atteindre nos rêves.

En effet, pour prendre un exemple au hasard, comment
se fait-il que des sportifs qui s’entrainent pendant des années n’arrivent
jamais à percer dans leur domaine, malgré qu’ils aient la volonté de réussir?

Est-ce uniquement de la malchance? Ou est-ce
tout simplement qu’ils n’avaient pas le talent pour entreprendre dans le
domaine vers lequel ils se sont dirigés ?

Pour ma part, je prendrais plutôt en
considération la citation de Nicolas Boileau: «Soyez plutôt maçon si c’est votre
talent. »

 

De manière générale, j’estime qu’il faut faire
preuve de bon sens et rester pragmatique. Ce n’est pas uniquement en
développant des compétences et en étant entreprenant qu’on arrive forcément à
réaliser ses objectifs, même s’il s’agit de facteurs qui favorisent la réussite.
En effet, d’autres éléments rentrent en compte pour pouvoir vivre ses rêves un
jour ou l’autre, et c’est pour cela que j’attends avec impatience qu’ils soient
traités dans vos prochaines vidéos.

 

Bien à vous et bonne continuation !

Bonjour Andy et merci pour ce commentaire constructif.
Le message que j’essai de faire passer n’est pas « l’esprit d’initiative et que le développement de compétences sont suffisants pour atteindre ses objectifs », mais plutôt que « L’esprit d’initiative et le développement de compétences sont nécessaires pour réaliser ses objectifs ».

En d’autres termes et pour reprendre votre exemple, un sportif qui ne croit pas en son potentiel n’a selon moi aucune chance de réussir car il ne se lancera pas avec conviction. En revanche, s’il y croit et qu’il investit sa conviction et son énergie dans son potentiel et sur sa capacité à développer les compétences pour réussir, alors oui il a plus de chances d’atteindre ses objectifs.

Selon moi, tout le monde a le potentiel de développer cet esprit d’initiative et des compétences. Mon message étant qu’il est plus positif, constructif et pertinent de croire en son potentiel et en sa capacité à évoluer et progresser, que de rester sur des convictions fatalistes et immuables qui poussent à l’immobilisme et à l’attentisme (malheureusement, on ne se rend pas forcément compte de toutes les barrières et limites que l’on s’imposent à soi-même et c’est dommage).

Ensuite, nous avons des facilités qu’on pourrait appeler « talent », mais qui ne sont pas des fatalités (encore une fois il s’agit de mon point de vue et non pas d’une vérité).

Bonne journée !

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